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Au Québec, l’eau coule à flots — littéralement. Nous vivons sur un territoire riche de milliers de lacs, de rivières et de nappes phréatiques abondantes. Dans un tel contexte, la question de la rentabilité des économies d’eau semble presque déplacée. Pourquoi investir dans des systèmes de récupération ou de recyclage d’eau si la ressource est si peu chère ?
Et pourtant, cette vision comptable ne résiste pas à l’analyse. Derrière le faible coût de l’eau au Québec, se cache une réalité beaucoup plus coûteuse : un réseau vieillissant, des infrastructures sous tension, des villes qui peinent à suivre la demande — et des moratoires sur la construction qui se multiplient faute de capacité hydraulique suffisante.
Le véritable enjeu n’est donc pas le prix du mètre cube, mais le coût collectif du gaspillage. Et c’est précisément sur ce point qu’un système comme Oasis, développé par Ecotime, prend tout son sens.
Le paradoxe québécois : une eau abondante… mais un réseau à bout de souffle

L’eau du robinet, au Québec, est souvent perçue comme une ressource illimitée. Elle est si abondante qu’on en oublie qu’elle doit être captée, traitée, acheminée, puis épurée — un processus complexe et coûteux.
Chaque citoyen paie sa part d’eau potable à travers les taxes municipales. Mais cette contribution ne couvre qu’une fraction du coût réel du service. En 2022, le coût total des services d’eau au Québec (production, traitement, distribution, entretien, remplacement d’infrastructures) s’élevait à 5,5 milliards de dollars, soit environ 4,18 $ par mètre cube. Or, dans la majorité des municipalités, la tarification résidentielle ne représente qu’une fraction de cette valeur.
Autrement dit, l’eau est subventionnée — et massivement. Ce modèle entretient une illusion de gratuité, qui freine les efforts d’économie et de modernisation.
Des infrastructures qui fuient… littéralement
La réalité des réseaux municipaux est préoccupante. Selon les plus récentes données gouvernementales, près d’un quart de l’eau potable produite — 22,5 % — se perd en chemin, à cause de fuites dans les conduites.
Cela représente des milliards de litres d’eau traitée… évaporés sous nos pieds. Des ressources humaines, énergétiques et financières gaspillées pour de l’eau qui n’atteint jamais les robinets.

Et les conséquences sont lourdes :
- Les municipalités doivent entretenir et réparer un réseau d’aqueduc qui atteint parfois un siècle d’âge.
- Les bris de conduites entraînent des interventions d’urgence coûteuses, souvent en dehors des heures normales, mobilisant des équipes entières de cols bleus.
- Dans certains cas, des camions-citernes d’eau doivent être dépêchés pour pallier des manques temporaires d’approvisionnement.
Le CERIU (Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines) estime la valeur de remplacement des infrastructures d’eau en mauvais état à 16,9 milliards de dollars, et le déficit d’entretien global à 44,7 milliards. Des chiffres vertigineux, qui traduisent un retard structurel difficilement rattrapable sans changement de cap.
L’effet domino : du réseau aux moratoires sur la construction
Ce retard d’investissement ne se traduit pas seulement en fuites et en réparations ; il a des impacts directs sur le développement économique du Québec.
De plus en plus de municipalités — Saint-Lazare, Gatineau, Lévis, Sherbrooke et plusieurs autres — ont dû imposer des moratoires sur la construction faute de capacité suffisante de traitement ou d’approvisionnement en eau. Ces blocages ralentissent la construction résidentielle et commerciale, aggravent la crise du logement et privent les villes de nouvelles sources de revenus fonciers.
Dans ce contexte, chaque mètre cube d’eau potable économisé compte. Réduire la pression sur les réseaux, c’est redonner aux villes une marge de manœuvre : celle de pouvoir accueillir de nouveaux habitants, de nouveaux projets et de nouvelles entreprises.
Autrement dit, investir dans la rentabilité du recyclage d’eau, ce n’est pas seulement une affaire de facture d’eau ; c’est une condition du développement durable des territoires.
Oasis : investir dans la résilience plutôt que dans la dépendance
C’est ici qu’intervient le système Oasis d’Ecotime. Conçu pour récupérer l’eau de pluie sur la toiture des bâtiments, la filtrer et la redistribuer pour des usages non potables (toilettes, irrigation, nettoyage, etc.), Oasis permet de réduire drastiquement la demande sur le réseau municipal.

Ce n’est pas un gadget écologique : c’est un outil de résilience urbaine.
En installant un système Oasis, un bâtiment :
- diminue sa consommation d’eau potable (et donc sa facture globale) ;
- soulage les infrastructures municipales, réduisant le risque de fuites et de surcharge ;
- préserve la capacité des stations d’épuration ;
- et favorise la vitalité économique en évitant de nouveaux moratoires.
En d’autres termes, la rentabilité des économies d’eau ne se mesure pas seulement en dollars par mètre cube, mais en évitement de coûts collectifs : moins d’entretien, moins de pannes, moins de crises.
Quand l’eau devient un facteur de développement… ou de blocage
La plupart des villes québécoises font face à un paradoxe : elles doivent accueillir davantage de citoyens sans pouvoir agrandir leurs infrastructures hydriques. Les stations d’épuration atteignent leur capacité maximale, et le moindre projet de développement peut faire basculer l’équilibre.
Les systèmes de récupération et de recyclage d’eau, comme Oasis, offrent une solution concrète pour libérer du potentiel de construction sans exiger d’investissements massifs dans les infrastructures municipales.
Chaque bâtiment qui récupère et réutilise son eau de pluie contribue à :
- Réduire la pression sur le réseau d’aqueduc ;
- Retarder le besoin de nouveaux investissements publics ;
- Alléger la charge des stations de traitement ;
- Protéger la ressource en période de sécheresse.
La sécheresse au Québec : un risque sous-estimé
Le Québec n’est pas à l’abri des épisodes de sécheresse, comme l’actualité est en train de le démontrer en ce moment. Ces dernières années, plusieurs régions ont connu des restrictions d’eau sans précédent : interdictions d’arrosage, de remplissage de piscines, voire de lavage de véhicules.

Ces situations, autrefois exceptionnelles, se multiplient sous l’effet des changements climatiques. Moins de précipitations, plus d’évaporation, des nappes phréatiques qui se rechargent difficilement : la sécheresse au Québec devient un risque réel, qui fragilise autant les agriculteurs que les municipalités.
Là encore, un système comme Oasis joue un rôle d’assurance : en captant et stockant l’eau de pluie, il permet de maintenir certains usages essentiels même en période de restriction, sans puiser dans l’eau potable.
Une rentabilité à long terme, mais immédiate pour la collectivité
Pour un propriétaire, la rentabilité d’un système Oasis peut sembler difficile à chiffrer à court terme — surtout si l’on ne regarde que le prix de l’eau. Mais à l’échelle collective, son impact économique est immédiat :
- chaque mètre cube non consommé, c’est moins de pertes dans le réseau ;
- chaque bâtiment autonome, c’est moins d’entretien municipal ;
- chaque projet équipé, c’est plus de capacité de développement urbain.
En somme, la rentabilité du recyclage d’eau dépasse largement la logique individuelle : c’est un investissement structurel, au même titre que la transition énergétique.
Données clés à retenir
| Élément chiffré | Valeur | Source |
|---|---|---|
| Coût total annuel des services d’eau au Québec | ≈ 5,5 G$ (2022) | Stratégie québécoise de l’eau potable |
| Coût moyen du service complet de l’eau (production, distribution, entretien, traitement) | ≈ 4,69 $/m³ | Gouvernement du Québec |
| Taux de pertes d’eau dans le réseau | ≈ 22,5 % | Gouvernement du Québec |
| Valeur des infrastructures d’eau en mauvais état | ≈ 16,9 G$ | CERIU |
| Déficit d’entretien global | ≈ 44,7 G$ | CERIU |
| Nombre croissant de municipalités imposant un moratoire sur la construction | Plus d’une dizaine depuis 2022 | Médias locaux (Radio-Canada, Le Soleil, Le Droit, etc.) |
En conclusion : repenser la valeur de l’eau
L’eau n’a pas de prix — mais elle a un coût. Et ce coût, ce sont les milliards dépensés pour entretenir, réparer, pomper, traiter, transporter et épurer une ressource qu’on continue trop souvent de gaspiller.
Face à la sécheresse au Québec, à la fragilité de nos réseaux et à la nécessité d’un développement urbain durable, la rentabilité des économies d’eau devient un enjeu stratégique.
Installer un système Oasis, c’est investir dans la stabilité du réseau, la résilience des territoires et la pérennité de la ressource. C’est, au fond, choisir de payer moins cher demain en étant plus intelligent aujourd’hui.
